CARACTÈRE > Duncan est quelqu'un de très renfermé et d'extrêmement froid. Il peut devenir violent si on le cherche trop mais est d'une nature douce et compréhensive. Calme et posé, il n'est pas le genre de gars qui ne sait pas tenir en place et qui boit juste pour se faire une réputation - bien qu'il soit un grand fumeur. Il prend la vie comme elle vient, sans chercher à en obtenir les privilèges, et c'est ce qui fait sa force : il peut être agréablement surpris mais jamais déçu. Il ne se moque pas des gens qui l'entourent, et ce quelques soient leurs défauts, mais ce n'est pas pour autant qu'il est sociable, il n'existe d'ailleurs qu'une poignée de personnes avec qui il est souriant, drôle et naturel. Il ne se laisse pas marcher sur les pieds - sa première bagarre remonte à des lustres - mais peut tout aussi bien se montrer réfléchi et éviter les ennuis et puis provoquer les autres sur un coup de tête, pourtant, il ne laisse rien au hasard et agit toujours comme son instinct lui dit de le faire. Il est vite devenu malin et intelligent sans pour autant en être sournois et trop ambitieux. Il s'emporte assez facilement mais connait ses limites et sait quand il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. S'il veut faire souffrir les autres, il arrive parfaitement à toucher les cordes sensibles et il n'a jamais eu de remords - surtout quand ses victimes le méritent. Bon ami et protecteur, il est conscient que ses proches se comptent sur les doigts d'une main mais qu'ils sont plus loyaux que n'importe qui, il tient beaucoup à eux tous et se montre aussi altruiste que courageux quand il s'agit de les aider ou de les tirer d'un mauvais pas. Avec les autres, il se fait passer pour un type impassible que l'on évite au possible. Il a beaucoup de répartie et son ton se fait souvent dur et sec, il est aussi très difficile de lui mentir ou de lui cacher des choses, puisque son sens de l'observation est infaillible. La vie l'a endurci, parce qu'il n'a pas toujours été comme ça. Au contraire, il était très affectueux et naïf, s'attachant à la première personne venue et souriant sans arrêt - il ressemblait d'ailleurs énormément à son père à cette époque-là - mais ce temps-là est révolu. Il a grandi, mûri et appris entre-temps, si bien que maintenant, il est loin d'être le jeune garçon insouciant qu'il a pu être autrefois. Tel un corbeau, il porte un oeil torve, noir et malveillant sur son entourage, près à se jeter sur n'importe qui quand on ose contrarier ses proches ou fouiner un peu trop dans sa vie, à l'affût de la moindre carcasse à vider. Quand les gens regardent en l'air et voient un corbeau, ils pensent de suite que c'est un signe de mauvais présage ; quand on croise Duncan dans un couloir, on pense aussi que c'est un mauvais présage.

HISTOIRE > Duncan naquît un jour pluvieux et nuageux d'automne, en 1994, quelques minutes seulement avant sa soeur jumelle Ashley. Il ne connut pas sa mère - on lui avait toujours répété durant son enfance qu'elle était morte quelques heures après son accouchement - mais grandit en très bonne compagnie. Son père n'avait jamais haussé la voix, avait toujours fait preuve de patience et d'attention à l'égard de ses deux biens les plus précieux et avait su garder le sourire en toutes circonstances. Il s'était acharné à jouer un bon rôle de père tout en remplaçant le vide qu'avait laissé sa femme derrière elle, se refusant à se remarier autant pour préserver ses sentiments intacts que parce qu'il n'avait jamais pu se résoudre à faire son deuil. Pourtant, ces années de bonheur furent de courte durée car la vérité rattrapa bien vite la petite famille et plus encore ce cher Gordon. Celui-ci était atteint depuis de longues années d'une maladie incurable et totalement orpheline qui était extrêmement contagieuse et présentait à peu près les mêmes caractéristiques mortelles que le Sida ou le Cancer. Ce que Duncan et Ashley ne savaient pas - et ne savent toujours pas -, c'est qu'ils n'auraient jamais dû naître, parce que leurs parents n'auraient jamais dû avoir de rapports sexuels non-protégés pour la simple et bonne raison que si le système immunitaire de Gordon était étonnamment résistant, celui de sa femme qui avait alors déjà une santé fragile l'était beaucoup moins - si ce n'est dire pas du tout. Cette maladie la tua, tant elle était déjà faible après son accouchement difficile et les médecins affirmèrent au père que les enfants avaient eux aussi été condamnés. Mais les années étaient passées et aucun signe de maladie ne s'était montré, jusqu'en 2010 où Ashley commença à faire des crises. Duncan suivit rapidement le pas et le père qui s'était si bien battu pendant si longtemps se laissa lui aussi emporter. Le verdict tomba : il ne restait aux trois malades que quelques semaines plus que douloureuses à vivre. Se refusant à mourir et plus encore à voir mourir ses deux enfants, Gordon exigea qu'on les soigne à tout prix. Les médecins hésitèrent puis ils annoncèrent qu'il existait peut-être un moyen. Sans réfléchir ni prendre la peine d'analyser la proposition, Gordon accepta que lui et ses deux jumeaux servent de cobayes à des scientifiques détenant, à ce qu'on lui avait assuré, un remède miracle qui soignait toutes les maladies et conférait plus qu'une santé d'acier à la personne touchée. Quelques mois plus tard, la petite famille était toujours en vie, bien au chaud à Divergent Institute, dans un vieux château réaménagé en Irlande. Ils étaient tous toujours aussi souriants, à rire de tout et de rien. Ils étaient bien entourés, avaient de nombreux amis et tout autant d'ennemis et les trois ans qui s'ensuivirent furent sûrement les plus belles années de leur vie. Ils avaient tous accepté leurs transformations, bien que celles-ci reflètent le côté le plus prononcé mais aussi le plus caché (dans le cas de Duncan en particulier) de leur personnalité. Et puis le rêve éclata en mille morceaux. Les humains avaient trouvé le château, ils massacraient les mutants par poignées et obligeaient les survivants à fuir comme des lâches. Duncan s'éloigna de son père qui continuait à garder le sourire - celui-ci l'écoeurait terriblement et ne lui inspirait plus que du dégoût. Il fit ressortir la partie la plus sombre de son être et sa transformation animale prit très vite un sens. Il ne lui restait plus qu'un ami, tous les autres étaient soit morts soit ligués contre lui. Il garda ses proches près de lui tout en se tenant éloigné des autres. La nouvelle politique de l'Institut qui prétendait que les mutants injectés étaient des monstres responsables de tous ces drames se répandit comme une traînée de poudre et cela eut un effet dévastateur sur Duncan. On le disait dangereux ? Il allait le devenir.